La ville est encore endormie. Vous marchez doucement en regardant le soleil se lever. Vous n’entendez rien d’autre que le vent qui vient chatouiller les arbres. Vous vous asseyez dans l’herbe encore humide, face aux champs, et vous ne bougez plus. Peu à peu, c’est tout un monde qui s’offre à vous. Un premier sifflement lointain. De léger bruits d’ailes. Ils sont là, tout près, ils vous observent. Patientez un peu, et vous les verrez surgir d’un buisson, sur leurs gardes. Tâchez de vous fondre dans le décor. A la fin de l’été, ils ne feront presque plus attention à vous : c’est la plus belle preuve de confiance qu’ils puissent vous accorder.

En Essonne, le long d’un chemin sinueux entre des champs de céréales et une zone industrielle, se trouve un espace qui regorge de vie. En journée, vous n’y verrez rien que des vélos, des poussettes et des parapentes, pourtant… ici se cachent une trentaine d’espèces d’oiseaux, plusieurs grands mammifères et au moins trois espèces de batraciens. Malheureusement, cet espace se voit chaque année réduit par la construction de nouveaux hangars, qui détruisent à la fois la beauté du paysage et le lieu de vie de centaines d’êtres vivants. Un grand gâchis.