News 2 août : de nouvelles photos ont été ajoutées à la catégorie paysages.

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Très bonne visite. Cécile

NOVISSEN : un combat contre l’agriculture intensive

Dimanche 3 mars, l’association NOVISSEN, en partenariat avec L214, la LPO, la fondation Brigitte Bardot et bien d’autres, a organisé une marche entre Montparnasse et la porte de Versailles où se tenait le salon de l’agriculture, contre le projet « Mille vaches » : l’ouverture d’un gigantesque élevage laitier dans la Somme. La manifestation avait pour but, plus globalement, de dénoncer l’intensification de l’agriculture et ses conséquences sur la qualité de vie humaine et animale.

Si les petits secrets de l’élevage industriel vous intéressent, renseignez-vous sur les conditions de vie des vaches, des poules, des canards, sur les conditions d’abattage. Les plus courageux pourront regarder Earthlings ou lire Un Eternel Treblinka. C’est important d’être informé : consommer un produit, c’est encourager les pratiques qui se cachent derrière.

Périple au Québec – été 2012

D’années en années, je reviens de voyage avec la même conclusion : arrêter de prévoir. D’abord, parce que c’est mortellement ennuyeux. Ensuite, parce que c’est inutile. La nature est imprévisible, c’est certainement ce qui la rend si fascinante. :)

Centre-ville, plages, réserve naturelles. A pied, en ferry ou à bord de notre grosse Ford à boite automatique, nous avons fait un grand tour en Gaspésie. Certaines rencontres resteront inoubliables, comme le jeune ours brun qui est sorti soudainement des buissons, à quelques mètres de la voiture, avant de disparaitre de nouveau sans nous laisser le temps d’appuyer sur les déclencheurs…

Reportage : les Ruchers du Dourdannais

Les Ruchers du Dourdannais, c’est une exploitation apicole bio située au cœur de l’Essonne. Elle est gérée en famille de façon artisanale et dans un grand respect de la nature. Après deux jours d’observation détaillée, voici un petit compte rendu en images.

L’environnement

Cyril et Nathalie WAY sont des apiculteurs amateurs, ils produisent du miel bio avec une centaine de ruches. Ils récoltent du miel de printemps, d’acacia, de châtaigner et de sarrasin. Un nouveau miel est en cours d’élaboration, je n’en dirai pas plus mais vu l’enthousiasme de Cyril, je suis pressée d’y gouter! ;)
Pour garantir un environnement sain à leurs abeilles, ils ont placé leurs ruches dans un cadre privilégié, résultat d’un partenariat avec deux agriculteurs bio, Franck Chevallier et Daniel Evain. Ils sont membres du CANIF, une association crée pour la conservation, la sélection et le développement de l’abeille noire (Apis mellifera mellifera).

Capture d’essaims sauvages

Quand une ruche essaime ou que des particuliers signalent un essaim sauvage à proximité de chez lui, Cyril peut les récupérer. C’est une opération sans danger pour le voisinage, qui se déroule rapidement, dans le calme et la bonne humeur, parfois même en famille.

Marquage et introduction d’une nouvelle reine

La reine est sensiblement plus grosse que les ouvrières. Cependant, pour la repérer facilement au milieu de milliers d’abeilles, il faut la marquer. Pour cela, on capture la reine et on la maintient immobile quelques secondes, le temps de lui coller une pastille sur le dos ou de lui faire un petit point de peinture.

Il est parfois nécessaire de remplacer une mauvaise reine, c’est à dire une reine agressive, qui a tendance à essaimer ou qui ne pond plus en quantité suffisante, menaçant la survie de la colonie. La ruche ainsi que la nouvelle reine qui lui est destinée sont légèrement aspergées d’un mélange naturel à l’huile essentielle d’eucalyptus afin de limiter les odeurs étrangères et de prévenir un rejet de la reine. Celle-ci est ensuite libérée de sa cagette et posée sur un cadre.

Manipulation des cadres et récolte

Lors de la manipulation des cadres, une fumée froide est utilisée afin d’inciter les abeilles à rentrer dans la ruche. Cette fumée est produite dans un enfumoir avec des granulés 100% naturels à la paille de lavande.

Chaque ruche est suivie individuellement. Le corps de la ruche contient en son centre la reine, le couvain et en périphérie les provisions nécessaires à la survie de la colonie jusqu’au printemps suivant ; il n’est donc pas récolté. Lorsque la colonie est forte, on ajoute des hausses au dessus du corps de la ruche. Une grille à reine est posée afin que seules les ouvrières puissent monter dans les hausses. Ainsi, elles contiennent uniquement du miel : c’est la partie récoltable de la ruche.

Jusqu’à 3 hausses peuvent être ajoutées à la ruche. Elles sont récoltées lorsque le miel est operculé. La veille de la récolte, un chasse-abeilles est posé sous la hausse pleine. Celui-ci permet d’évacuer les abeilles en douceur : en effet, elles peuvent descendre mais ne savent plus remonter dans la hausse.

Le lendemain, la hausse peut être récoltée sans stress ni pour les abeilles, ni pour l’apiculteur : il n’y a plus aucune abeille sur les cadres.

Le pollen est également récolté, à l’aide d’une trappe à pollen. Le principe est simple : une grille munie de trous est positionnée à l’entrée de la ruche, elle permet le passage des abeilles, mais pas celui de tout le pollen qu’elles portent. Le pollen tombe alors dans un tiroir. La trappe à pollen n’est utilisée que sur les ruches les plus fortes, durant 3 à 4 jours toutes les deux semaines. Utilisé plus longtemps, les abeilles apprennent à contourner cette difficulté. Quant à la propolis, elle est récoltée à l’aide d’une grille à propolis placée sous le couvre-cadres. La dimension de ses mailles incite les abeilles à créer de la propolis pour boucher les trous.

Du cadre au pot : la miellerie

Une fois les hausses récoltées, elles sont entreposées à la miellerie. Chaque cadre est désoperculé manuellement avant d’être placé dans l’extracteur, qui agit par la force centrifuge.

Le miel s’écoule dans un seau, lui-même versé dans un maturateur muni de deux filtres. Il est ensuite laissé une semaine à reposer afin que les impuretés remontent à la surface.

Et voilà notre pot, prêt à être mangé. Mmmm, qu’il est bon !

Remerciements

Quand Cyril m’a contactée pour me demander de venir prendre quelques photos de ses activités, j’étais ravie : j’allais apprendre plein de choses passionnantes que peu de gens ont la chance de voir d’aussi près et repartir avec quelques pots de son délicieux miel. Après deux jours à tout observer, je suis revenue conquise.

Pour tous ceux qui, comme moi, ont envie de consommer différemment, de savoir d’où leur alimentation provient et comment elle est produite, des solutions existent, à commencer par un retour vers les petits producteurs locaux qui ont le souci du travail bien fait, et c’est vraiment le cas aux Ruchers du Dourdannais.

Je tiens à remercier chaleureusement Cyril et Nathalie WAY pour leur accueil amical et leur confiance. Je n’étais pas bien loin de chez moi, et pourtant, ces deux jours ont été vraiment dépaysants. Un peu de simplicité et d’authenticité, ça fait tellement plaisir.

Espace Rambouillet

Le temps d’un après-midi, entre deux averses, nous sommes retournés faire un petit tour à l’Espace Rambouillet, presque un an après notre première visite. Nous avons eu la chance de voir quelques cerfs et chevreuils près des observatoires. Un peu plus loin, de nombreuses volières contiennent des couples de rapaces diurnes et nocturnes, et la nurserie permet d’observer de très jeunes buses variables et divers oeufs en couveuse. Le spectacle de rapace était encore une fois impressionnant. Et comment résister au regard du pygargue de Steller ?