News 2 août : de nouvelles photos ont été ajoutées à la catégorie paysages.

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Très bonne visite. Cécile

Une « grenouille » dans le garage!

Il y a des matins où l’on s’imagine qu’on va zoner dans la maison en pyjama jusqu’à midi. Ces journées tranquilles mais banales, où l’on sautille de passe temps futile en occupation faussement nécessaire. C’est sans compter sur le hasard, qui décide parfois de nous rappeler à l’ordre.

Céciiile, réveille-toi, il y a une grenouille dans le garage!
Tel fut le cri de mon père, lancé depuis le bas de l’escalier de bon matin.

La grenouille s’est avérée être un gros crapaud commun, bien content de retrouver le gazon humide après quelques minutes coincé sous une boite en plastique. Deux trois photos pendant qu’il rejoignait d’un pas raide mais décidé le dessous de la haie, tout en surveillant de ses grands yeux globuleux la fille mal coiffée aux paupières lourdes et aux genoux terreux.

Ecosse 2011

Mauvais temps mais belles photos, le bilan de ce voyage sera de ne plus se fier aux guides touristiques et de laisser place au hasard.

Nous étions partis essentiellement pour les limicoles (huitrier pie, chevalier, bécassine), mais aussi pour la loutre, le cerf et autres bestioles plus ou moins grosses que nous pourrions croiser. A vrai dire, rien ne s’est déroulé comme prévu… et c’est certainement une bonne chose.

Arrivée à Edimbourg. Il fait moche, et il va falloir s’y habituer parce que le soleil sera rare. Direction le nord. Les villages s’espacent. Bonjour les single-track roads et leur lot de surprises : traversées de moutons, mais aussi de bécassines! Un troupeau de cerf. Des huitriers pie et un grand gravelot autour des ruines d’un château que je ne voulais pas aller voir…

Un tour sur Handa Island : découverte du grand labbe, de la sterne, du guillemot, du macareux (de loin, tellement loin…) et du sympathique traquet motteux. Retour sous la pluie. Dans le village de Scourie où nous dormons, les habitants nourrissent les oiseaux, qui viennent en grand nombre.

Un tour en barque motorisée sur le lac du château de Dunvegan nous permettra d’observer les phoques à quelques mètres à peine. Le Highland Wildlife Park que nous avions décidé de visiter pour ses yaks, ours polaires, martres et autres chats sauvages, s’est révélé le refuge de centaines d’huitriers-pie et de vanneaux huppés (en totale liberté bien sûr), nous permettant une proximité exceptionnelle depuis la voiture.

S’il y a une leçon à retenir en matière de photographie, c’est que le mauvais temps est une aubaine. Les nuages permettent de photographier toute la journée sans subir les ombres disgracieuses d’une lumière dure. Les photos sont douces, les tons presque pastel. Si nous n’aimons pas la pluie, les animaux eux, ne sont pas tellement gênés, et elle devient fort esthétique sous la barre du cinq centième de seconde.

Les choses ne sont jamais où on les attend. Alors qu’Edimbourg et l’ile de Skye m’ont déçue, que le macareux et la loutre n’ont pas pu être photographiés, c’est dans un zoo, sur un parking et au bord des routes que j’ai fait mes meilleures photos d’oiseaux sauvages. Peut être que je m’y suis mal prise. Je récidiverai d’ici quelques années. ;)

Roland Garros 2011

Histoire de changer un peu des photos d’oiseaux, j’ai embarqué le 300mm à Roland Garros. Autant dire de suite qu’au moment où je m’assois au sommet des gradins du court n°1, je ne connais rien au Tennis. Il est 11h, il fait déja bien chaud et la place est noire de monde.

Je me suis attachée à figer des mouvements, des mimiques, des ombres intéressantes. J’ai cherché à retranscrire l’humeur générale, cette atmosphère d’enthousiasme et de patriotisme créée par les grands rassemblements de foule. J’ai voulu photographier les ramasseurs de balles, parce qu’ils sont partie intégrante des matchs. Les photographes, parce que j’ai toujours aimé les mises en abyme. Parce qu’il me semblait important sur le moment de réfléchir à ce qu’est la photo aujourd’hui, comment les amateurs et les pros la pratiquent, ce qui la motive.

Quelques heures et coups de soleil plus tard, nous reprenons le métro dans l’autre sens. Je connais enfin les rudiments des règles du tennis, je n’ai pas résisté à la tentation d’une glace hors de prix, je suis tombée amoureuse de Gasquet. Bref, je suis totalement satisfaite de ma journée.

Baie de Somme – Festival de l’Oiseau

A l’occasion du Festival de l’Oiseau et de la Nature, je me suis rendue en Baie de Somme le temps d’un weekend. C’était l’occasion d’assister à plusieurs expositions photo prestigieuses, telles que le Wildlife Photographer of the Year, de rencontrer des photographes professionnels plus ou moins connus, d’essayer le matériel photo prêté par Objectif Bastille, de profiter de réductions sur d’anciens numéros de Chasseur d’Images et de faire de nombreuses sorties nature.

Si la Maison de l’Oiseau et le Parc du Marquenterre sont des indispensables, il était également intéressant de profiter du festival pour sortir des sentiers battus. Nous sommes donc partis pour une balade sur des chevaux Henson (spécialité de la région) dans la Baie, avec le centre équestre de Morlay ; une promenade gustative avec Hubert Leveque, passionnant naturopathe et excellent cuisinier ; et une excursion, les pieds dans l’eau, à la rencontre des phoques veau-marins, en compagnie de Françoise et Bernard.

Si la Baie de Somme est une frustration photographique, principalement à cause du manque de proximité avec les oiseaux, c’est finalement plus au nord, en Baie d’Authie, que j’ai trouvé mon bonheur. Contrairement à sa « grande soeur », il est possible, avec des bottes, de s’y aventurer seul et sans risque à marée haute : l’eau entoure une magnifique parcelle de terre non submergée, les lacs reprennent vie pour quelques heures, et, miracle, les enfants criards sont restés de l’autre coté! ;)

Parmi les espèces vues et photographiées figurent le bruant jaune, la linotte mélodieuse, le tarier pâtre, la fauvette grisette, le traquet motteux, le héron cendré, l’aigrette garzette, et un coucou gris.